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Un parcours photographique en Normandie
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ABBAYE DE JUMIÈGES
7 avril - 10 juin 2018
Paysages
Les maîtres d’une école finlandaise
centre D’ART CONTEMPORAIN
DE LA MATMUT
Muma MUSÉE D’ART MODERNE
ANDRÉ-MALRAUX Le Havre
Trine Søndergaard
LE HAVRE
JUMIèGES
DUCLAIR
ROUEN
SAINT-PIERE-DE-VARENGEVILLE
ABBAYE DE JUMIÈGES
7 avril - 10 juin 2018
Penti Sammallahti, Sandö, Finlande, 1975
Pentti Sammallahti
Né en 1950 à Helsinki, il est probablement le plus connu en France des 4 photographes finlandais.
Représentée par la galerie Camera Obscura, son œuvre a déjà fait l’objet de plusieurs expositions (Institut Finlandais, Paris, 1996 - Rencontres d’Arles, 2012).
Il est publié chez Actes Sud. Il vit et travaille en Finlande.
Paysages
Les maîtres d’une école finlandaise
Timo Kelaranta
Jyrki Parantainen
Jorma Puranen
Pentti Sammallahti
Ces quatre photographes appartiennent à une même génération (tous nés au début des années 1950,
à l’exception de Jyrki Parantainen). Ils ont pour la plupart enseigné à l’université Aalto d’Helsinki. Leur enseignement a contribué à former de jeunes talents que la galerie finlandaise Taik Persons, inspirée par un critique d’art, a rassemblés et représentés sous le nom d’« Helsinki School ».
Jyrki Parantainen, Earth 4, 1990
Jyrki Parantainen
Né en 1962, il a été l’élève de Pentti Sammallahti puis a pris la suite de son enseignement à l’université Aalto.
À travers des séries sur le feu ou la terre, il explore les grands mythes fondateurs de l’humanité.
« Je considère mes travaux comme une étude de la beauté et de l’horreur, d’un moment soudain de l’irréversible catastrophe. »
Jorma Puranen, Icy Prospects 47, 2008
Jorma Puranen
Jorma Puranen est né en 1951. Il a été l’élève de Pentti Sammallahti. Il vit et travaille aujourd’hui à Helsinki et son œuvre a circulé dans de nombreux pays européens. En France, il a exposé « Icy Prospects » à l’Institut Finlandais (2006) et au musée des Beaux-arts de Lille (2010).
Sa recherche s’est développée pour l’essentiel à la croisée du paysage et du voyage : Jorma Puranen travaille depuis 2015 sur l’iconographie et la peinture des explorations en Arctique.
Elina Brotherus
Née en 1972 à Helsinki, Elina Brotherus vit aujourd’hui entre la France et la Finlande. Elle débute son travail photographique au milieu des années 1990 et présente sa première exposition alors qu’elle est encore étudiante. Après des études de chimie, elle est diplômée en photographie de l’Université d’Art et de Design d’Helsinki (2000). Elle aura eu successivement comme professeurs Jorma Puranen et Timo Kelaranta.
Cette exposition est réalisée en collaboration avec
les galeries Camera Obscura, Paris,
et Taik Persons, Berlin.
Timo Kelaranta, Silent lake 1, sd
Timo Kelaranta
Né en 1951, il étudie à l’Université d’Art et de Design d’Helsinki où lui-même enseignera par la suite. Son œuvre est fortement marquée par des préoccupations de plasticien où la géométrie s’impose le plus souvent.
PROJECTION
Elina Brotherus
« Les femmes de la Maison Carré »
Projection au Logis Abbatial,
dans l’espace de l’exposition
C’est au cours du printemps 2015 que Brotherus s’est mise à la tâche. Espace après espace, entre les murs comme au dehors, elle s’est emparée de la maison Louis Carré, près de Paris, un édifice conçu en 1959 par Alvar Aalto pour le marchand d’art et directeur de la galerie Louis Carré (1897 - 1977). Son travail représente une étape essentielle dans la compréhension de l’architecture d’Aalto. Ce dialogue entre les espaces se retrouve dans bon nombre des autres œuvres de cette série qui fait habilement usage des reflets, des jeux de miroirs, de lumières et d’ombres.
Extrait du catalogue de l’exposition d’Elina Botherus « Les femmes de la Maison Carré », Maison Louis Carré, 2015 par Susanna Pettersson, directrice du Musée Ateneum d’Helsinki.
CONFéRENCE
Conférence d’Ásdís Ólafsdóttir
"De la nature à l'architecture :
l'usage du bois chez Alvar Aalto"
Dimanche 3 juin 2018, 14h30 – 16h30
quaiS de seine
Duclair
22 juin -
30 septembre 2018
Pétur Thomsen
Pétur Thomsen est né en 1973 à Reykjavik. Il vit et travaille à Sólheimar en Islande. Après des études d’histoire de l’art à l’Université Paul-Valéry de Montpellier, il entre à l’École nationale supérieure de la photographie d’Arles dont il sera diplômé en 2004. Il a remporté entre autres le 10e prix LVMH des jeunes créateurs en 2004 avant d’être sélectionné en 2005 par le musée de l’Élysée de Lausanne pour participer à l’exposition « reGeneration : 50 photographes de demain ». Il a présenté ses travaux en Europe, au Moyen-Orient, aux Etats-Unis et au Japon. En 2013, il expose dans le cadre du festival des Boréales, à Caen, un travail qu’il avait auparavant présenté aux Transphotographiques de Lille, et portant sur un gigantesque chantier de construction d’une usine hydroélectrique qui a totalement transformé le paysage à l’est de l’Islande - la thématique de l’environnement constitue l’un des axes de son travail -. Cette exposition intitulée « Imported Landscape » avait été élue en 2010 exposition de l’année en Islande après avoir été présentée à la National Gallery de Reykjavík. Il est membre fondateur d’une association de photographes islandais et codirige aujourd’hui The Icelandic Photo Festival.
création
Exposition réalisée en collaboration avec
la ville de Duclair et avec le concours de l’Ambassade Royale de Norvège.
Le photographe islandais a été invité à réaliser un travail sur les paysages de bords de Seine autour de la ville de Duclair. Travail complété par un projet documentaire sur les traces d’une ancienne entreprise d’origine norvégienne implantée à Duclair.
L’usine de quincaillerie Mustad, spécialisée dans la clouterie, a été fondée en 1891 par un industriel norvégien, Clarin Mustad. Elle a fermé ses portes en 1987 alors qu’elle produisait encore, quelques années auparavant, 90% du marché du clou en France. Elle a laissé dans la région une marque importante au sein de la population locale, même s’il ne reste plus de trace aujourd’hui sur le site où elle était installée.
centre D’ART CONTEMPORAIN DE LA MATMUT
Saint-Pierre-de-Varengeville
30 juin - 30 septembre 2018
Rune Guneriussen est né en 1977 en Norvège. Il étudie au Surrey Institute of Art and Design, en Angleterre. Aujourd’hui, il vit et travaille dans l’est de la Norvège. C’est en 2005 qu’il entreprend sa série d’installations d’objets dans le paysage.
Rune Guneriussen
Le travail de Rune Guneriussen s’articule autour de deux
pratiques : l’installation et la photographie à la chambre grand format. Mais Rune Guneriussen se définit avant tout comme photographe, la photographie restant pour lui la finalité de sa recherche plastique. La plupart de ses interventions, réalisées sur des sites naturels isolés, ne sont visibles qu’à travers ses photographies, seuls vestiges ou témoignages de ce qui a existé.
À la recherche de lieux singuliers, Rune Guneriussen intervient sur le paysage dans une pratique proche du Land Art, en maniant des objets usuels : lampes, chaises ou livres qu’il met en scène et dispose selon un agencement précis dans des espaces naturels. Il utilise le paysage, non comme une toile de fond, mais comme sujet même de l’installation ; il se sert des anfractuosités, des arbres et de la végétation, mais également des phénomènes météorologiques, tempête de neige ou chute des températures, pour obtenir l’effet recherché.
Rune Guneriussen insuffle vie à ces objets qui enchantent le paysage et semblent coloniser l’arbre, la vallée, le sous-bois, la glace. Leur présence dans ces espaces, loin de paraître incongrue, semble presque immuable. Aucune trace de présence humaine ne subsiste, la fiction prend alors le pas et nous emporte dans un univers envahi par ces objets-créatures.
Une installation de Rune Guneriussen dans le parc du CAC de la Matmut fera écho à son oeuvre photographique présentée dans les espaces d’exposition du Centre.
MUSÉE DES BEAUX-ARTS
Rouen
14 septembre
6 janvier 2019
création
Karlsson Rixon (1962, Suède) a étudié dès le début des années 1990 la façon dont la photographie pouvait traiter des questions d’identité, de communauté, d’intégration dans la société ou de marginalisation. En 2016, l’artiste a soutenu une thèse de doctorat sur la communauté Queer. Parallèlement à sa recherche, Karlsson Rixon a publié un livre de photographie sur un camp d’été de femmes en Russie. L’artiste a également travaillé, entre autres, sur le projet « Portraits in Nordic Light » initié à la fin des années 1990 : une série de portraits d’un groupe d’artistes en dialogue avec des tableaux de peintres scandinaves réalisés au tournant du XIXe et XXe siècles. Karlsson Rixon enseigne à l’école de photographie de l’université de Göteborg. Son œuvre figure dans des institutions telles que le musée Moderna Museet de Stockholm, le musée d’art de Göteborg et la fondation Hasselblad.
Projet mené en collaboration avec l’Institut Suédois à Paris et Region Västra Götaland, Suède
Annica Karlsson Rixon
Mémorable Mobilité
Lumières Nordiques a invité Karlsson Rixon à réaliser une œuvre photographique inspirée de la collection du Musée des Beaux-Arts de Rouen. Spécialement conçue pour être montrée dans une salle du musée, elle a pour titre « Mémorable Mobilité ». Karlsson Rixon a choisi de travailler à partir d’un tableau légendaire du musée, « Les Énervés de Jumièges », représentant deux jeunes princes dérivant sur un fragile radeau. Ce tableau peut évoquer, dans une lecture contemporaine, les réfugiés qui entrent, ou tentent d’entrer en Europe sur des embarcations surchargées, avec l’espoir d’une vie plus décente. Il constitue ainsi le point de départ d’une enquête sur des sites marqués par des migrations le long de la côte normande, jusqu’à Dunkerque, au nord de la France.
L’océan offre des possibilités de déplacement, mais en même temps fait obstacle au départ ou à l’arrivée d’autres gens : différentes communautés étrangères se sont retrouvées dans cette partie de la France, qu’il s’agisse des Vikings ou des réfugiés actuels. Le paysage est marqué différemment par ces présences : monuments édifiés pour célébrer les héros de la guerre ou objets usuels abandonnés par les réfugiés brutalement chassés par la police de leurs campements provisoires. Le paysage ne garde pas toujours de traces visuelles ; il est plus souvent associé à des mythes ou à des histoires liées à des traumatismes passés qui conditionnent notre façon d’appréhender ces lieux.
Karlsson Rixon collabore régulièrement avec d’autres artistes et des chercheurs ; pour le catalogue de l’exposition, Mikela Lundahl Hero, chercheuse et maître de conférences à l’Université de Göteborg, a été invitée à concevoir un essai. L’artiste et l’universitaire ont voyagé ensemble dans la région tout en travaillant sur leurs contributions respectives au projet « Mémorable Mobilité ».
Muma MUSÉE D’ART MODERNE
ANDRÉ-MALRAUX
Le Havre
13 octobre - 27 janvier 2019
Trine Søndergaard est née en 1972 au Danemark. Elle vit et travaille à Copenhague. Elle a reçu le prix Albert Renger-Patzsch et ainsi que de nombreuses bourses, dont une décernée par la Danish Arts Foundation et très récemment par la New Carlsberg Foundation. Elle a publié plusieurs ouvrages aux éditions Steidl, Hatje Cantz et Hassla Books.
Exposition réalisée en collaboration avec la galerie Martin Asbaek, Copenhague,
et avec le concours de l’Ambassade Royale de Danemark
Cette exposition sera présentée à la Maison du Danemark à Paris en 2019.
Trine Søndergaard
L’exposition réunira sous le titre « Still » deux séries réalisées par la photographe danoise : « Guldnakke » (2012-2013) et « Interior » (2008-2012). Un tableau du peintre Vilhelm Hammershøi, provenant des collections du musée d’Orsay, et dont l’oeuvre a inspiré la photographe, devrait être mis en regard des photographies.
Guldnakke (2012-2013)
« L’or est un symbole universel de richesse, incarnant le sublime ou le divin. L’or suscite un sentiment de désir chez beaucoup d’entre nous. Quand j’ai découvert dans un musée ces coiffes recouvertes d’or, j’ai été immédiatement fascinée par leur matière et leur broderie délicates, sans rien connaître de leur histoire. Les coiffes datent du milieu des années 1800 et elles étaient populaires chez les femmes des riches fermiers du Danemark. Les coiffes constituaient une marque d’appartenance à une classe sociale. Le fil d’or était précédemment réservé à la royauté, la noblesse et l’église ; ce sont des couturières très spécialisées qui en ont fait usage. Elles sont les premiers exemples de femmes indépen-dantes qui, par leur travail, ont su subvenir aux besoins de leur famille. La jonction de cette sorte d’histoire de femme à un vêtement spécifique est quelque chose que j’ai déjà exploré dans le passé, comme la possibilité de lire les traces des formes
passées. » T.S.
Interior (2008-2012)
Sur une période de quatre ans, Trine Søndergaard réunit patiemment les images qui composent cette série. Se rendant dans les pièces de manoirs danois inhabités, elle choisit ces endroits pour la précision et la sensibilité avec laquelle elle va pouvoir s’exprimer. Ces manoirs sont restés vides pendant un demi-siècle. Leurs pièces sont exemptes de toute trace de vie. Les liens avec les tableaux du peintre danois du XIXe siècle Vilhelm Hammershøi sont très aisément perceptibles à travers la palette de gris et le rendu des lumières.
Hammershoi Vilhelm
(1864-1916)
Intérieur, Strandgade,
30 Mars 1904
Paris, musée d’Orsay
© RMN-Grand Palais (musée d’Orsay) / Adrien Didierjean